Bivouac au pays des oranges

Après Barcelone on avait plutôt besoin de nature et d’air frais. On est allés s’échapper vers un spot de grimpe, non loin d’un village nommé Arboli. Pueblo catalan charmant qui prend le soleil couchant directement dans les flancs.

Après deux jours de promenades, d’escalade et de super paysages, on prend la route, toujours vers le sud. Petit écart par un drôle de village : Santa Eulalia. Une ancienne utopie socialiste. A la fin du dix-neuvième, un riche comte a construit et fondé un village presque autosuffisant avec des manufactures diverses, une église, un théâtre, une mairie. Mais l’autosuffisance n’a pas duré longtemps, les richesses du comte se sont amenuisées, le village a fané. Quelques personnes habitent encore cet espace, mais ça semble purement résidentiel. Impression globale de désolation, mausolée des années folles.

Un peu d’exploration urbaine! Nous nous sommes introduits dans la salle des fêtes. C’était tentant d’imaginer le genre de fêtes qui devaient y avoir lieu. On suppose que les gens du coin viennent maintenant dans un autre esprit, au vu des inscriptions satanistes sur les murs.

 

Barcelona

Evidemment, on est allés rendre hommage à la célèbre cathédrale. C’est impressionnant de foisonnement, il y en a partout, c’est une esthétique de fantasme futuriste comme on en trouve dans les séries des années 80.

La circulation dans Barcelone, c’est pas l’idéal. Alors pour trouver une place pour la nuit, c’est encore pire. On serait bien tentés d’outrepasser toutes les lois, quitte à payer une amande, mais à Barça c’est directement la fourrière (souvenir du premier voyage de Pierre 7 ans avant).  Et comme on a pas envie de se faire embarquer la maison, on s’abstient. On finit par atterrir dans un parking souterrain pas trop cher en négociant d’y passer la nuit à condition de partir à 6h pétantes le lendemain.

Barcelone by night et visite du musée Picasso… Inspirant ! On s’attarde devant sa série autour des ménines. Laure en fera une série unique plus tard.

On se fait la tournée des bars à tapas dans le quartier de Sants pour ne pas déroger aux bonnes coutumes. Autant dire que le réveil au beau milieu de la nuit par le gardien de parking n’a pas été facile ! Le type a quand même été sympa et nous a offert un nespresso pour faire passer la pilule. Laure l’a bu par principe.

Et pour les douches, on fait comment? Héhé, piscine municipale pardi! On se croirait en plein été, il fait 21°, c’est magnifique.

Heureusement la deuxième nuit on a pu trouver une place en périphérie et se balader tranquillement dans la ville en métro sans plus se préoccuper de parking et autres réveils forcés. Visite du palais de la musique catalane, contemplation d’architecture…

Au final, on a adoré Barcelone, ville étudiante et délirante. Deux jours, c’était un grand minimum pour s’y promener. Apprécier  les petites rues médievales, les fontaines maures, la cathédrale avec des oies au milieu de la cour, des oeuvres de street art, et des arrière-cours de théâtre indépendant transformées en bars nocturnes. Et voilà encore quelques photos, prises dans le vif.

Catalogne

Qui n’a jamais rêvé d’aller faire trempette en Méditerranée en plein mois de novembre? Aussitôt dit, aussitôt fait, en mode vie saine etc… Footing, yoga, bain glacé!

C’est pas du tout la saison touristique, alors on traverse des grandes plages vides. Il y a des centres de vacances tout autour, mais complètement déserts, un peu sinistres. On se croit au milieu de nulle part, sur un autre continent, voire une autre planète…

Arrivés en Catalogne, on retourne à notre environnement naturel : la montagne! Visite d’un coin joli-joli : Magic Bosc de Orrius, repéré grâce à Atlas Obscura. Ambiance préhistorique avec des vraies statues de l’île de Pâques (sisi!).

Un éléphant en embuscade, un dolmen et des pompiers qui incendient le maquis pour faire le ménage. Il y a des arbousiers partout, qui donnent des petits fruits super bons, à mi chemin entre la pêche, la fleur d’oranger, la mûre…

 

 

Départ vers le Portugal – Alpilles

16 novembre : on est prêts. C’est tout-à-fait la météo pour prendre ses cliques, non sans ses claques, et rouler à grande allure en direction des restes de chaleur et de tout ce qui s’ensuit.

Première étape : Avignon. Comme prévu, la brume finit par s’en aller, on aperçoit enfin le bon soleil d’automne, rond comme une boule de Noël. On ne traîne pas en route car on a rendez-vous… avec un cinéma! L’un des meilleurs : l’Utopia. Un ancien bâtiment presque caché, situé au pied du Palais des Papes et qui ressemble à un café parisien des années 20. La programmation était excellente, nous on est allés voir Au revoir là-haut, par amour pour Dupontel.

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Photo copieusement pompée sur tourdescinemas.com

En rentrant au camion après le film, on a eu envie de s’arrêter quelque part boire une bière. Et c’est là que – magnifique! – on a eu la délicieuse surprise de croiser Nolwenn et Kiwi! Bon, c’est quand même une coïncidence de fou parce qu’on les avait déjà croisés complètement par hasard au-dessus de Grenoble deux mois et demie plus tôt. Kiwi fête son départ imminent pour l’Amérique et Nolwenn sort pour la première fois depuis… Les Baluchons! Destiny quand tu nous child… On est fatigués de la route donc on ne reste pas longtemps mais on les embrasse bien fort avant de les retrouver – qui sait – par hasard à l’autre bout du monde.

Maussane, session grimpe au dessus du golf. Cotation appelant à l’humilité. D’en-bas, on aperçoit un terrain de golf. Entre deux ascensions, on « encourage » vivement nos golfeurs driveurs.

 

Maussane, on va faire un petit coucou à un pote, Daniel le cueilleur d’olives. Ensuite, on visite les Baux de Provence, sous un vent à écrêter des bovins.