Bivouac au pays des oranges

Après Barcelone on avait plutôt besoin de nature et d’air frais. On est allés s’échapper vers un spot de grimpe, non loin d’un village nommé Arboli. Pueblo catalan charmant qui prend le soleil couchant directement dans les flancs.

Après deux jours de promenades, d’escalade et de super paysages, on prend la route, toujours vers le sud. Petit écart par un drôle de village : Santa Eulalia. Une ancienne utopie socialiste. A la fin du dix-neuvième, un riche comte a construit et fondé un village presque autosuffisant avec des manufactures diverses, une église, un théâtre, une mairie. Mais l’autosuffisance n’a pas duré longtemps, les richesses du comte se sont amenuisées, le village a fané. Quelques personnes habitent encore cet espace, mais ça semble purement résidentiel. Impression globale de désolation, mausolée des années folles.

Un peu d’exploration urbaine! Nous nous sommes introduits dans la salle des fêtes. C’était tentant d’imaginer le genre de fêtes qui devaient y avoir lieu. On suppose que les gens du coin viennent maintenant dans un autre esprit, au vu des inscriptions satanistes sur les murs.