Marinaleda

Malgré ces pierres suspendues et le soleil présent, les nuits sont fraîches. L’eau gèle pendant la nuit, ça caille sec sous le duvet. C’est dur Antequera. Apres quelques pains à l’huile, typiques du coin, et une église remplie de martyrs, nous stoppons à Estepa pour une grimpette jolie. Les dièdres se font adhérents, la vue est aérienne. Des milliers d’oliviers andalous nous regardent avoir bien froid quand la falaise passe à l’ombre.

Prochaine étape, Marinaleda. Une ville – utopie communiste. Bon, en fait, c’est un village complètement normal! Sauf que les rues se nomment Avenida de la Liberta, le stade de foot Che Guevera et la salle de concert est démesurée pour un village de cette taille. Une large avenue dessert des ruelles orthogonales, façon Western. On y trouve une collection de peintures murales, qui sont au final le sujet le plus intéressant de notre visite.

Des petits coucous qui viennent de partout autour du monde et certains de Notre Dame Des Landes. Une invitation à éteindre la télé et à lutter contre le capitalisme.

 

Nuit froide encore. Pause à la station-service pour faire le plein de tout (et le vide du reste). Le van a même le droit à un lavage, il est tout beau. Espérons que ça lui permette de réparer magiquement le joint de la pompe à injection qui fuit!

El Torcal de Antequera

Andalousie, je me souviens des prairies. Et je me souviens aussi de sources chaudes à Santa Fe (rien que le nom, on y est…). A quelques kilomètres de Granada, on trouve cette bourgade. Les teufeurs squatteurs la connaissent pour ses merveilles thermales, et les familles gourmandes la plébiscitent pour ses Pianonos. Ce sont des pâtisseries typiques de la région. C’est gras, c’est sucré, c’est parfait pour un lendemain de cuite. Ci-dessous, une collection phénoménale de gâteaux, les pianonos sont les derniers.

 

 

Une journée qui ressemble à une gueule de bois, parfaite pour arriver à quitter ce lieu de libations et de merveilles que fut Granada. La dernière soirée – la plus riche en rencontres, entre un barman bienveillant, un tenancier de vinothèque raffinée, hédoniste et pince sans rire avec sourire en coin, un directeur de Valeo, puant de suffisance, bouffi de certitude et enfin, un couple de chinois qui devient fan de notre duo et de nos aventures (c’en est presque gênant).

L’autre remède idéal pour la tête en cèdre, c’est un bon bain (idéalement dans une bonne auberge). Et nous y voici, à quelques collines de plus, un campement sauvage fait de vans aménagés, de camping cars allemands et de cabanes de récupération. Ce camp entoure deux sources, ravies de mettre à disposition ses eaux chaudes et presque laiteuses. L’ambiance est quasi provencalo-post-apocalyptique , Jean de MadMaxette. Surtout quand arrive, une bonne douzaine de garnements pour qui dimanche midi n’est certainement pas synonyme de repas de famille-gigot-mamie mais plutôt de fin de soirée, début d’after. On nous propose généreusement quelques condiments stupéfiants que nous refusons bien poliment.

 

 

On reprend la route vers El Torcal de Antequera. On retrouve quelques montagnes et des formations géologiques exceptionnelles. Laure sieste dans le van pendant que Pierre se perd dans un repère de pierres perchées. Coucher de soleil et lever de pleine lune -échange magnifique.

 

 

 

 

 

Granada

Après avoir eu l’immense privilège de traverser la province d’Almeria et son inénarrable mer de serres plastique, on arrive enfin sur… Granada!

De l’art de rues, encore et toujours. Et de la couleur! Nous avons vu la maison du Banksy espagnol : El Nino de las Pinturas

Quelques vues des rues de Grenade :

Soirées endiablées de Grenade. Là-bas, pour un verre acheté, on a le tapa gratuit. Et comme on emmenait partout notre matériel à dessin, Laure a tiré le portrait de quelques serveurs. Ils étaient ravis et ils ont gardé les dessins! Verre offert en échange.