On est malades et le van aussi. Pierre détecte une fuite de carburant au niveau de la pompe à gasoil. Ce n’est pas bon signe et ce genre de truc a une fâcheuse tendance à ne pas se réparer tout seul. On est dans un des pires endroits d’Espagne, en terme de tourisme de masse et d’aménagement immobilier. Le lac, qui devait être rose et insolite, se révèle gris et entouré d’immeubles en béton. Il y a que des anglais partout, de la zone commerciale, du lotissement médiocre. C’est ce qu’on pourrait appeler le creux du voyage. Eh oui, ça arrive aussi.
On se fait un peu plaisir et on s’offre une nuit paisible en airbnb. Et une douche surtout! La plupart des campings sont fermés et ceux qui restent sont gavés de camping-caristes danois. Notre logeur royal nous coûtera quasiment le prix d’un emplacement – les aboiements du bichon maltais de Grüte en moins. D’autant plus qu’on dégote une perle ! Notre hôte est adorable. Il a reconstruit toute sa maison à partir de matériaux récupérés sur des ruines. Dans cette région, l’Etat n’entretient pas du tout les monuments et tout ce qui finit en éboulis peut être récupéré par n’importe qui. Voilà le résultat :
Visite de Cartagena, ville un peu triste. La pluie y est sans doute pour beaucoup. La faute aux subventions qui vont à Murcia, la capitale. C’est encore notre hôte qui nous a expliqué ça. Dommage, car cette ville a une belle histoire et un chouette emplacement, avec sa côte montagneuse encore vierge et son passé romain.
Escapade le long de cette fameuse côte, donc. On trouve un joli port coincé entre 2 collines. Des bâtiments militaires abandonnés. On tente une promenade mais la tempête nous force à nous arrêter sous un rocher. Bref, demi-tour.
On verra aussi des taureaux géants (Comme tout le monde ça nous fait marrer genre « Ola que tal Espana » et puis après le 3ème on est blasés), une caverne, souvenir d’une saline de l’époque romaine, 3 petits bateaux, des filets qui font la sieste et des érosions champignonesques.
Cette fois , sans soleil , c’est une Espagne moins séduisante …par contre je n’aurais pas dû rire …mais Pierre priant devant la panne malgré la lumière du Saint-Esprit sur son front !!! Heureusement il y a la magnifique maison du « factor Caballo » qui à elle seule mérite le détour. Merci et bisous .
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